Ouverture du Salon de la Musique d’Abidjan (SAMA)
Donner une orientation nouvelle au secteur de la musique en Côte d’Ivoire, face à l’évolution technologique et du marché. C’est l’objet de la première édition du salon de la musique d’Abidjan (Sama). Initié par la fondation Kultur Faman, l’évènement se tient les jeudi 9 et vendredi 10 décembre 2021 à l’hôtel Palm Club à Cocody. La cérémonie d’ouverture, le jeudi 9 décembre a rassemblé les professionnels de l’industrie de la musique, les artistes chanteurs, musiciens, les enseignants, les étudiants et des amateurs autour de leur passion commune qu’est la musique. Elle a été marquée par un panel inaugural, des masters class et un apéro zouglou. Indiquant, la raison de la mise en place de ce rendez-vous culturel majeur, le commissaire général Guy Pacôme Somian a souligné, à travers cette initiative, la nécessité d’offrir une plateforme commune d’échange et de partage d’expériences entre professionnels de l’industrie musicale, artistes chanteurs, musiciens, acteurs culturels de Côte d’Ivoire.
Mais aussi, avec leurs confrères des pays voisins que sont le Burkina-Faso, le Sénégal, la Guinée, les pays invités d’honneur de cette édition 2021 .Ce afin, de leur permettre de se former, de maitriser tous les mécanismes du métier de la musique, pour mieux s’adapter à l’évolution du marché de la musique. Durant donc ces deux jours, des conférences, des panels, des masters class, des partages d’expériences permettront aux participants de mieux s’outiller pour une transformation économique efficiente de l’écosystème musical. Des démonstrations de talents et des concerts live, apporteront une note festive à cette activité.
« Musique, développement économique et social » est le thème du panel inaugural. Animée par Pr Adolfe Yacé, enseignant à l’Insaac, Walid Bara, ex Dg du bureau burkinabé du droit d’auteur(BBDA) et le producteur guinéen Diallo Abdou Rahim, directeur général de la Tera Music, cette première tribune d’échanges d’expériences a permis aux panélistes de présenter leurs solutions pour une industrie musicale génératrice de revenus en Afrique et une professionnalisation des acteurs de la musique. Ils ont salué, l’espace de sensibilisation, de formation et d’information qu’offre le SAMA.
L’après-midi de cette première journée du Sama, a été consacrée à des Master Class au profit des étudiants. Notamment, autour des problématiques : «Comment monétiser ses œuvres musicales sur le digital ? » et « Le management d’artiste, quelle organisation ?». « L’évolution du zouglou, des années 1990 à aujourd’hui » a rassemblé, dans la soirée, les mélomanes, autour d’un apéro Zouglou. Les récits de Didier Bilé, du journaliste Moses Djinko, de l’arrangeur Olivier Blé, du manager Angelo Kabila ont fait voyager l’auditoire à travers les milles et une péripéties qui ont conduit de la naissance, à l’orchestration musicale, à la promotion, à la diffusion, à la popularisation et à la consécration nationale et internationale de cette musique.
Le spectacle live du groupe Wôyô « Les autorités du Zouglou », et de la formation musicale version originale Band (VOB),ainsi que la prestation du Kundé d’or 2021, lDonshap de Bantoro, ont apporté une coloration festive à cette première journée.